Date de mise à jour : jeudi 11 mars 2004. Bonne lecture (merci à Stéphane de PMP)

 

11. 03.2004

MADRID - Au moins 131 personnes ont été tuées et 400 blessées dans un quadruple attentat commis jeudi matin à Madrid en pleine campagne électorale et dont le bilan provisoire en fait déjà l'action la plus meurtrière jamais attribuée à l'organisation séparatiste basque armée ETA.
Un précédent bilan faisait état de 62 morts et 350 blessés. Quatre explosions se sont produites à bord de quatre trains de banlieue à partir de 7h30 du matin (06H30 GMT), deux dans la gare centrale d'Atocha, une autre à hauteur de la gare d'El Pozo et une autre à Santa Eugenia, deux quartiers ouvriers de la banlieue de Madrid.
Le ministre de l'Intérieur Angel Acebes a déclaré à des journalistes sur place à Atocha que les explosions s'étaient produites à 4 ou 5 minutes d'intervalle à bord de quatre trains et sans aucun avertissement préalable. La police a procédé à deux autres explosions contrôlées à l'intérieur de la gare dans le courant de la matinée.
Le porte-parole du gouvernement Eduardo Zaplana a condamné "un assassinat collectif contre la démocratie espagnole, un assassinat collectif de la bande criminelle et assassine ETA".
Le dirigeant de Batasuna, parti radical basque interdit pour ses liens avec l'ETA, Arnaldo Otegi, a déclaré jeudi qu'il se "refusait à envisager" que les attentats soient l'oeuvre de l'organisation séparatiste basque et les a attribués à la "résistance arabe".L'ensemble des partis politiques ont suspendu leur campagne pour les élections législatives de dimanche et annulé tous leur meetings à la suite de ces attentats sans précédent.
La campagne "est terminée", a affirmé le candidat à la présidence du gouvernement du Parti populaire (PP, droite, au pouvoir) Mariano Rajoy.
Au Pays basque, le chef du gouvernement régional basque, le nationaliste modéré Juan José Ibarretxe, a estimé que l'ETA "a voulu dynamiter la démocratie" et ajouté: "ce sont des assassins, de la vermine. Ce ne sont pas des Basques".
Le chef de l'opposition, le candidat socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, a condamné l'action des "canailles de l'ETA".
Le gouvernement a décrété trois jours de deuil et a demandé à tous les Espagnols de se rassembler vendredi à 19H00 (18H00 GMT), partout en Espagne, sur le thème "Aux côtés des victimes, avec la constitution, pour l'élimination du terrorisme".L'attentat le plus meurtrier jamais commis jusqu'ici par l'ETA avait fait 21 morts dans un supermarché de Barcelone le 19 juin 1987.
L'ETA, qui revendique l'indépendance d'un Pays basque englobant le Pays basque espagnol, le Pays basque français et la Navarre, a causé la mort de plus de 800 personnes dans des attentats au cours des 35 dernières années.
Après les atentats de jeudi, la police française a pris "des mesures de renforcement de son dispositif" à la frontière entre le Pays basque espagnol et le Pays basque français.

11.03.2004

Un livre est paru ces jours-ci au sujet de la SNCF, écrit par des journalistes.

Il va vraisemblablement être présenté - c'est la tactique publicitaire des auteurs - comme un livre événement apportant un tas d'informations sur l'entreprise le tout sur un parfum de polémique et de révélations plus ou moins fracassantes.

Attention ! Il n'est en rien.

La direction de la communication qui a pu lire le livre dit :

Ce livre est une critique systématique de la SNCF, presque exclusivement négative, le plus souvent basée sur la mauvaise foi.

Ce livre n'est nullement un document d'actualité, car l'essentiel des sujets traités remontent très souvent aux années 1980 ou 1990 avec d'ailleurs de nombreuses interviews de personnes ayant quitté la SNCF depuis très longtemps.

Le marketing des auteurs semble vouloir compter sur le fait que beaucoup de cheminots pourraient être tentés de l'acheter, croyant y trouver des choses intéressantes.

Alors, comme il serait dommage que ces gens-là engrangent des droits d'auteur pour une œuvre de destruction de la SNCF et des cheminots aux yeux de l'opinion, il était préférable que vous en soyez bien prévenus

(texte et source officielles SNCF)

 

10.03.2004

Les contrôleurs de la région de Nantes ont fait grève aujourd'hui en raison de l'agression d'un de leur collègue hier soir.

 

09.03.2004

Les cheminots retraités participeront à la manifestation nationale unitaire qui se déroulera le 16 mars à Paris, pour réclamer notamment l'alignement du coefficient du minimum de retraite sur celui du salaire d'embauche à la S.N.C.F., le relèvement de 50 à 54% du taux de pension de réversion et l'amélioration des conditions de circulation pour les cheminots retraités.

 

09.03.2004

La France n'est pas opposée à une ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire international passager dans l'UE, sous réserve de garanties pour le service public et la sécurité, a déclaré mardi à Bruxelles le ministre français des Transports, Gilles de Robien.

"La France est vraiment ouverte à une certaine ouverture du trafic international de passagers, dès lors que cette ouverture s'effectuerait dans le respect du service public et de la sécurité", a déclaré M. de Robien au cours d'un débat public avec ses homologues de l'Union européenne.

Le ministre ne s'est pas prononcé sur la date à laquelle pourrait avoir lieu cette ouverture qui écornerait le monopole en France de la SNCF sur le trafic passager, alors que le transport de fret est déjà en cours d'ouverture à la concurrence sur tout le réseau.

Une proposition de directive adoptée la semaine dernière par la Commission européenne prévoit que l'ouverture à la concurrence du trafic international passager aura lieu à partir du 1er janvier 2010.

La France était traditionnellement, avec la Belgique et le Luxembourg, l'un des pays les plus réticents à l'égard de la libéralisation ferroviaire.

Lors du débat des ministres mardi matin, la Belgique a averti que l'ouverture à la concurrence "restait un sujet très sensible" dans le pays et que le concept de service public était également "très important" pour elle.

"La diversité des différents marchés et services" du transport ferroviaire de passagers "ne doit pas être perdue de vue", a déclaré le diplomate représentant la Belgique à la réunion.

Le Luxembourg a, de son côté, "marqué son désaccord" avec la proposition de la Commission, en estimant "pas raisonnable" la "surenchère de libéralisation" à laquelle se livrait l'exécutif européen.

Dans sa déclaration à ses collègues, M. de Robien a accepté que les futurs trains internationaux libéralisés puissent faire du cabotage, c'est-à-dire embarquer et débarquer des passagers dans des gares intermédaires dans un même Etat membre.

Ainsi, un rival de la SNCF sur une liaison France-Allemagne pourrait prendre et débarquer des voyageurs dans des gares françaises situées sur la ligne, par exemple.

Mais cette possibilité de cabotage "doit se faire dans le respect de l'équilibre des contrats de service public, sans constituer une ouverture prématurée du trafic national et régional", a souligné le ministre français.

La commissaire européenne chargée des Transports, Loyola de Palacio, a souligné que le respect des nécessités de service public national et régional était "l'un des points dont la Commission a le plus tenu compte" dans sa nouvelle proposition.

Le fret est déjà libéralisé depuis mars 2003 sur 50.000 kilomètres de grandes voies transeuropéennes, pour des liaisons transfrontalières.

Le Parlement européen et les Etats membres mettent actuellement la dernière main à une directive prévoyant la totale libéralisation du transport de marchandises, transfrontière ou national, au plus tard en 2008.

La proposition de la Commission européenne sur le trafic passager international a suscité la semaine dernière la colère des fédérations syndicales françaises de cheminots CGT et Sud-Rail, qui ont dénoncé "l'ultra-libéralisme" et la "dynamique antisociale" de l'exécutif européen.

 

04.03.2004

Pas de panique à la gare de la Part-Dieu

Par manque d'informations, ou par lassitude, les usagers de la SNCF ne semblaient pas particulièrement inquiets de prendre le train. Les agents d'accueil comme les agents de la police ferroviaire n'ont pas noté de phénomène de panique.

Mercredi en milieu d'après-midi, les allées de la gare de la Part-Dieu sont quasi désertes. Dans la salle d'accueil et aux guichets, une affluence normale pour un jour de semaine, une ambiance sereine. Au comptoir des bars, les discussions vont bon train mais personne ne parle du fait du jour : la menace que ferait planer un mystérieux groupe sur les voies de chemin de fer françaises.
Soit les passagers de la SNCF ne sont pas encore informés, soit les alertes se suivent et se ressemblent. Une option prisée par le personnel de la SNCF. « J'ai pris mon service à 13 heures , explique cet agent d'accueil, deux personnes seulement m'ont questionné sur ces menaces d'attentat ». Même réaction au poste de police, où les premiers concernés semblent, cette fois, les derniers informés. « On n'a pas reçu de consignes particulières. » Certains avouent même ne pas être au courant de l'information. Le plan Vigipirate est passé depuis mercredi matin en alerte orange, mais dans le hall de la gare, pas de déploiement policier. Trois membres de la police ferroviaire arpentent la gare. Pas plus inquiets que de coutume. « On surveille les allées pour voir s'il n'a pas de colis suspects Comme d'habitude. » Avant d'ajouter. « Avant les gens étaient suspicieux, maintenant, ils ne font même plus attention. Quand on ferme un périmètre pour un colis suspect, ils veulent passer à tout prix, ils pensent surtout à ne pas rater leur train. »
À 16 h 30, un grand journal du soir est dans les bacs. À la une, la menace qui pèse sur les chemins de fer français. Le titre attire à peine l'attention des passagers. Certains lisent rapidement, d'autres passent sans voir. Manifestement la menace n'est pas « vendeur», le journal se s'arrache pas. La plupart des passagers embarque sans savoir. Ceux qui sont au courant expriment leurs inquiétudes. « Je prends le train pour Béziers, c'est pour un rendez-vous professionnel. » La jeune femme, âgée d'une trentaine d'années, ne semble pas rassurée. « J'essaye de ne pas y penser. Si j'avais pu, j'aurais annulé ce voyage mais je n'ai pas le choix. Depuis ce matin, je me tiens informée en permanence. » D'autres, tout juste au courant, prennent la nouvelle avec fatalisme ou le sourire. « Si on tenait compte de toutes ces alertes, on ne sortirait plus de chez soi Et encore ! » La panique n'est pas à l'ordre du jour tout juste un semblant d'inquiétudes.

 

04.03.2004

Le dispositif découvert près de Limoges était composé d'une boîte blanche de forme ronde et légèrement bombée, d'un mélange classique nitrate-fioul, d'un détonateur élaboré et un système dateur, dispositif "digne d'un artificier, ou à tout le moins d'un élève très doué", a-t-on précisé de sources proches du dossier. La police l'a démonté pour le tester. L'explosion de la bombe a rompu le rail sous lequel elle était placée, projetant les débris à 25 mètres de hauteur.

Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, interrogé par l'AFP, estime que les auteurs de ces menaces "ne sont pas des plaisantins", soulignant la sophistication de l'engin.

 

03.03.2004

ETAMPES, Essonne -- Après le chantage à l'attentat du groupe inconnu AZF, menaçant notamment de faire sauter neuf cibles ferroviaires, la SNCF a annoncé mercredi qu'elle avait pris des mesures de sécurité «qui correspondent au niveau orange du plan Vigipirate».
«Si j'avais le sentiment que cette sécurité n'était pas assurée, nous ne ferions pas rouler les trains (...) C'est une affaire sérieuse que nous traitons sérieusement», a déclaré le PDG de la compagnie publique, Louis Gallois, en déplacement à Etampes (Essonne).
Il a annoncé que près 10.000 cheminots avaient d'ores et déjà commencé à inspecter à pied les 32.000km de voies du pays et que la SNCF avait pris l'initiative de relever au niveau «orange» son seuil d'alerte dans le cadre du plan Vigipirate contre le terrorisme. Le plan comporte quatre stades: jaune, orange, rouge et écarlate.
Le transporteur précise dans un communiqué que la surveillance particulière du réseau se fait par une inspection visuelle des voies (installations, environnement, individus suspects) et qu'elle concerne en priorité les lignes sur lesquelles circulent des trains de voyageurs et des trains de marchandises dangereuses. L'inspection devrait être terminée jeudi.
Par ailleurs, la SNCF annonce le redéploiement des missions des agents de la Surveillance générale (SUGE) auprès des «points sensibles» du réseau, une «vigilance accrue» demandée à tous les agents de conduite par observation de la voie et de ses abords et une «vigilance particulière» demandée à tous les cheminots, quelle que soit leur fonction

 

 

03.03.2004

Quand l'information en gare s'améliore...

24000, c'est le nombre de clients Grandes Lignes qui ont répondu à l'Enquête de Satisfaction des Clients SNCF en 2003 et 14,8, c'est la note globale qu'ils ont donné à l'ensemble du service Grandes Lignes sachant qu'en 2001, cette note s'élevait à 14,65.

Concernant la qualité de l'information en gare en cas de situation perturbée, l'indice est passé de 12,4 à 12,8.

Et c'est du côté des TGV, en particulier des TGV Méditerranée, que la hausse s'est révélée la plus significative, la note grimpant de 11,2 en 2001 à 13,5 en 2003.

Même si il est certain que le personnel d'accueil n'est pas étranger à cette amélioration, il est fort à parier que l'arrivée des panneaux Infolignes ait contribué à cette satisfaction croissante.

C'est le 28 juin 2002 que les premiers panneaux Infolignes ont été installés en gares, l'objectif principal de ces tableaux étant d'aviser les voyageurs, avant leur départ, d'un éventuel incident en ligne, et de leur faire part de possibles allongements du temps de parcours, voire de les inciter à reporter leur voyage en cas de situation exceptionnellement perturbée. En revanche, lors de situation calme, la mission de ces panneaux revient à accueillir les passagers de la manière la plus chaleureuse possible.

Composés généralement de 200 ou 400 caractères, les messages de ces panneaux sont inscrits en jaune en cas de situation de calme et en rouge dans le cas contraire ; ils se situent bien sûr à des endroits stratégiques, le plus souvent à côté des panneaux de départ et d'arrivée.

En 2002 et 2003 plusieurs dizaines de ces tableaux Infolignes ont été installés en France et c'est la Ligne à Grande Vitesse Sud-Est qui a donné le coup d'envoi de cette nouvelle base d'information.

Courant 2004 plusieurs autres axes devraient se voir équipés puisque à la fin de l'année ce sont tous les axes Grandes Lignes qui verront s'illuminer en gare leur nouvelle " information trafic ".

 

 

01.03.2004

La Commission va dévoiler mercredi un projet visant à libéraliser entièrement le système ferroviaire européen.

Le troisième paquet ferroviaire est un aspect essentiel de l'intégration du rail européen et de son ouverture à la concurrence voulue par Loyola de Palacio et consiste à rendre le transport ferroviaire plus attrayant et concurrentiel par rapport à ses principaux rivaux que sont le transport routier et les compagnies aériennes à bas prix.

Selon les plans, les passagers transfrontaliers des voies ferroviaires, y compris le cabotage, seront ouverts à la concurrence dès le mois de janvier 2010.

L'inclusion du cabotage signifiera que toutes les compagnies ferroviaires européennes offrant des services internationaux seront en mesure d'effectuer le transport commercial de passagers d'une gare à l'autre sur voie internationale et nationale.

Il sera aussi question des droits des passagers et les plans visant à les dédommager en cas de retards arrivent juste après le vote de certaines lois relatives au secteur aérien.

La Commission devrait proposer le financement de 50 ou de 100% du prix du ticket selon le prix et la longueur du voyage et selon le retard subi.

Un permis « général » reconnu à travers toute l'Union pour les conducteurs de train est compris dans les plans en même temps que des propositions visant à garantir un « service de qualité minimum » sur le marché du transport ferroviaire.

Les nouvelles lois établiront des clauses obligatoires minimales pour les contrats de transport comprenant des accords conjoints sur les critères qualitatifs comme le temps de transport ainsi que des informations sur les niveaux de compensation en cas de retard.

 

01.03.2004

Un homme monte dans un train à l'arrêt, lundi à Bucarest. Annulations ou retards, le trafic ferroviaire a été fortement perturbé: les cheminots roumains ont observé une grève de deux heures pour protester contre la réforme visant à restructurer la Société nationale des chemins de fer roumaine (SNCFR). Selon les cheminots, c'est près de 9.000 emplois qui pourraient être supprimés, pour abbaisser les effectifs à 56.000 personnes en 2007 - ils étaient 200.000 en 1990. Les hommes du rail réclament aussi une augmentation de leur rémunération de 12% - le salaire moyen d'un cheminot roumain est de 200 euros.

Selon le projet en discussion, les cheminots qui perdront leurs emplois recevront en compensation jusqu'à 24 mois de salaire, soit environ 2.500 euros par personne. Les cheminots menacent d'organiser de nouvelles grèves si les négociations avec le gouvernement échouent.

 

27.02.2004

Jugement du dévastateur de la Gare Saint Charles : six mois avec sursis

Le 13 novembre dernier, Mohamed Echakrouni, avait saccagé l'espace d'accueil de la billeterie de la Gare Saint Charles, la rendant inopérante pendant trois jours.
Rien ce jour là n'avait résisté à la fureur de Mohamed Echakrouni, vitres, ordinateurs, éclairages...

A la stupeur générale, cet énérgumène s'était hissé sur le bureau et avait jeté et dévasté tout ce qui se trouvait à sa portée, blessant même plusieurs agents de la SNCF avec les éclats de verre.

La stupeur avait laissé place à la destruction, puis la désolation, les bureaux dévastés sont restés clos pendant trois jours, causant un manque à gagner énorme, les employés et les clients étaient en état de choc, et le sempiternel problème de la violence encore remis sur le tapis.

Le préjudice pour la SNCF est énorme : il était estimé à 176.000 euros, dont 6.000 euros uniquement pour les dégats matériels.

Mais la justice est clémente avec ce qu'elle ne doit considérer que comme une incivilité de plus...

Résultat, il n'écopera que de six mois de prisons avec sursis, et 7.500 euros de dommages et intérêts.

 

 

26.02.2004

C e soir, Karel Vinck, le patron de la SNCB, vient présenter la stratégie « liégeoise » des chemins de fer belges devant les membres du Grand Liège. On peut supposer qu'il abordera la gare TGV et le tunnel de Soumagne (deux des plus gros chantiers ferroviaires de Belgique), la dorsale wallonne, l'éventuel « réseau express liégeois »… Parmi les forces vives liégeoises, on ne manquera sans doute pas non plus d'évoquer le manque d'enthousiasme de la SNCB pour le projet de TGV-fret, porté par l'aéroport de Liège (SAB) et ses associés de Paris (ADP).

Pour rappel, l'objectif est d'utiliser les infrastructures TGV de nuit (il n'y a pas de TGV passagers durant cette période), pour assurer le transport de fret express (courrier, petits colis) entre aéroports « proches », transport qui s'effectue actuellement par route ou par avion.

En avril 2003, le centre interuniversitaire d'étude de la mobilité (Ciem) a clôturé un rapport sur la faisabilité d'une « desserte TVE/TGV fret de l'aéroport de Liège Bierset » (NDLR : le TVE est un train à vitesse élevée (200 à 225km/h), le TGV, un train à grande vitesse (300km/h). Et les arguments n'y manquent pas pour donner à une liaison Roissy-Bierset un statut de projet-pilote intéressant : moins cher, moins polluant, limitant le nombre de vols nocturnes…

Au cours des vingt dernières années, on est passé d'une économie de stocks à une économie de flux (stocks roulants, just-in-time). Ces mutations ont été accentuées par les délocalisations d'entreprises. Or la part de marché du rail est passée de 21,1 % à 8,4 % alors même que le volume des marchandises transportées augmentait de manière spectaculaire . Pendant ce temps-là, le transport de marchandise ferroviaire florissait aux États Unis où les compagnies ferroviaires avaient su répondre aux attentes de l'industrie . Le fret par rail y représente aujourd'hui 40 % du transport, pour 8 % en Europe !

Selon le Ciem, dès 2005, entre Paris, Bruxelles, Liège, Francfort, les seuls grands intégrateurs de fret (Fedex, DHL, TNT et UPS répartis) traiteront 300.000 tonnes chaque année.

Au-delà d'une analyse technique très poussée, l'étude envisage diverses solutions et évoque même la possibilité de mêler trafic TGV fret et passager. Elle souligne encore que des problèmes restent à régler concernant l'entretien des voies TGV qui, justement, se réalise de nuit.

Concrètement, les experts envisagent la création d'un réseau entre Roissy et Bierset également extensible à Zaventem. Tout est analysé : quais d'embarquement à Bierset, durée des rotations (Roissy-Bierset : 480 minutes en TVE, 330 minutes en TGV, 510 et 360 si on ajoute un passage par Zaventem), les itinéraires (avec variante « nouvelle dorsale wallonne » reliant Voroux à Blaton), le type de matériel utilisable et même les horaires (Roissy 22h45 arrivée à Bierset à 1h, départ à 2h, retour à 4h15)… Allusions est aussi faite aux intérêts communs des grandes compagnies de fret (exemple pris : TNT et… DHL) dans un système de train sharing , etc. Enfin, le Ciem évoque encore le risque d'avoir deux formules de matériel à grande vitesse concurrentes, d'une part un produit de type TGV et de l'autre un produit dérivé de l'ICE3 (NDLR : de la Deutsche Bahn, concurrent « historique » du TGV). Une manière de dire que si SNCB et SNCF ne trouvent pas l'idée séduisante, elle finira peut-être par convaincre certains de leurs concurrents…•

 

 

25.02.2004

La SNCF présente "Les ateliers du Développement durable" en gare de Paris Montparnasse les 27 et 28 février 2004
Les vendredi 27 et samedi 28 février 2004, la SNCF lance en gare de PARIS MONTPARNASSE les premiers “ ateliers SNCF du Développement Durable ”. De 8h00 à 18h30 un stand présentant des panneaux didactiques sur le Développement durable et offrant de la documentation permettront aux clients de la gare de rencontrer les cheminots spécialistes de l'environnement et du Développement durable de la SNCF.

Ces moments de rencontre et d'échanges permettront aux cheminots d'expliquer aux visiteurs ce que signifie l'engagement d'une entreprise comme la SNCF dans une politique de Développement durable et de répondre à toutes les questions qu'ils peuvent se poser sur le sujet.

La tenue des ces ateliers SNCF du Développement Durable, moments de rencontre entre clients et cheminots, avait été annoncée par le Président Louis Gallois en décembre 2003. Ces actions à caractère pédagogique sont à resituer dans le cadre du Projet Industriel de la SNCF, véritable plan de marche de l'entreprise, dont le renforcement de l'engagement dans le Développement durable constitue l'un des programmes prioritaires.

Après la gare de Paris Montparnasse, d'autres ateliers seront proposés dans différentes gares (Le Mans par exemple à la fin mars) au rythme d'un par mois. Ces ateliers, sous des formes adaptées, seront également tenus à l'intérieur de l'entreprise et dans les écoles qui souhaiteront les utiliser.

L' ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), avec laquelle la SNCF vient de signer un accord-cadre pour une durée de trois ans, sera régulièrement à ses côtés dans ces manifestations.

 

 

25.02.2004

« Et un billet pour mon chien ».

Le préposé m'a regardé, tout petit roulé en boule sur les genoux de mon maître, et m'a délivré le titre de transport lui paraissant idoine, à savoir libellé « petit animal dans un contenant ». Comme d'hab. « Dans un contenant », c'est pour dire. Mon maître et moi le savons bien qui voyageons souvent en train, appelés que nous sommes aux quatre coins de l'hexagone - si je puis me permettre cette approximation géométrique - pour des Salons du livre ou autres réjouissances culturelles.

Cette fois nous nous rendons à Aniche, où je recevrai la médaille de la ville des mains du maire en personne, Michel Meurdesoif. Sans être cabot, une telle distinction me caresse dans le sens du poil et ce n'est pas peu fier que je saute dans le TGV pour Douai. A peine dans le sas, ça sent déjà moins bon : empêtrée dans le barda à roulettes dont elle a dû s'encombrer inopinément à cause de son morveux malade, une jeune femme pleurniche sans émouvoir l'uniforme qui nonobstant l'excédent de bagage, verbalise 40 euros…

Ça lui apprendra à ce sale gosse ! Mon maître tire sur ma laisse et nous abandonnons lâchement la veuve et l'orphelin aux griffes de la loi. Voici notre place… Je me hisse sur mes genoux préférés pour n'en plus bouger.

Le train démarre à peine que le matricule ***62 est sur nous. Contrôle des billets, nous annonce-t-il comme si de lui nous aurions dû nous attendre à autre chose. Mon maître a beau lui démontrer qu'aussi énergique qu'un chien empaillé, assoupi, je ne risque pas de déranger qui que ce soit, le fonctionnaire zélé n'en démord pas.

Ce chien doit être dans un contenant !

Dura lex sed lex et tutti quanti. Inutile de lui expliquer que toute la noblesse de sa fonction est d'être discrétionnaire et qu'il ne tient qu'à lui, matricule ***62, de juger du bien fondé de mon calme marmoréen, comme d'aucuns de ses confrères s'en sont toujours fait le devoir. Préfère-t-il que je hurle cinq heures aux oreilles des voyageurs, enfermé dans un sac ? Oui.

C'est les ordres ! A quoi aura servi le procès Papon, je vous le demande… Que les Allemands reviennent, ils ne manqueront pas de main d'œuvre. Pour l'heure, mon maître signe le chèque pour régler l'amende pour « réduction abusive »… « car de toute façon c'est un gros chien et il aurait du payer demi-tarif ! »

45 €… mais pour le prix, la satisfaction d'apprendre enfin que j'étais un gros chien.

Le contrôleur ***62 continue sa tournée, traumatisant une gamine rougissante et au bord des larmes qu'il oblige à vider son sac pour fournir une pièce d'identité confirmant son âge plus que tendre. Son mètre vingt est pourtant déjà l'image vivante d'une réduction…

Dans le dos du contrôleur, les langues se délient. A peine est-il parti tyranniser un autre wagon que chacun y va de son commentaire scandalisé. Le vieux monsieur assis en face de mon maître nous confie que c'est un contrôleur français, messieurs dames, qui l'a livré aux nazis. Pire que la SNCF, je ne vois que la Gestapo ! s'emporte-t-il. Renseignements pris, il n'aurait pourtant guère lieu de se plaindre, car j'apprends que le voyage à Auschwitz lui aurait été offert, à lui… et sans supplément. Certains tempèrent.

D'autres tempêtent ! Ce qui est certain, c'est que les connaissant, dans d'autres conditions tous ces êtres humains ne se seraient sans doute jamais adressés la parole. Alors que voilà ce wagon à bestiaux qui s'anime, sans fin, empreint de belle âme et vibrant de citoyenneté ! Et les hommes descendront de ce train meilleurs, pauvres, riches, noirs, blancs, jeunes, vieux, réconciliés face à l'inique et décidés à rendre le monde un peu plus beau… si les ***62 ne sont pas trop nombreux.

« C'est à nous de vous faire aimer le train » nous promet le slogan racoleur de la SNCF. C'est au contrôleur ***62 que nous le devons surtout**… Merci ! Traduit du chien par Serge Scotto

* dixit le vieux monsieur

** vous le reconnaîtrez facilement, il est très sympa.

 

 

23.02.2004

La nouvelle a provoqué la consternation à la ville d'Eu, notamment parmi les retraités qui sont de plus en plus nombreux à franchir la porte de cette agence qui a remplacé le magasin d'épicerie fine au coeur de la rue piétonne eudoise.

La SNCF, par l'intermédiaire de son encadrement de la région d'Amiens, vient d'annoncer officiellement la fermeture de son unique guichet de demande de renseignement et de fourniture de billets sur la ville d'Eu. C'est donc déjà la consternation qui se lit dans les visages, notamment chez les agents de la compagnie ferroviaire qui ne comprennent pas cette démarche qui va à l'encontre de la recherche de proximité et de lien avec la clientèle.

La ville d'Eu a déjà perdu ses services de billeterie qui étaient autrefois assurés à l'intérieur de la gare et une nouvelle étape ne manque pas d'inquiéter clients comme employés, alors que l'actuelle guichetière devrait se retrouver derrière la vitre de la gare du Tréport dès le début de l'année 2004. La SNCF serait déjà à la recherche d'un commerçant pouvant reprendre le bail alors que les élus eudois souhaitent profiter du prochain conseil municipal, programmé lundi prochain pour débattre de cette importante menace de disparition dans le service public.

“Je viens deux fois par an pour me rendre sur la Côte d'Azur”, souligne cet habitué qui craint de perdre ses repères: “Dans les gares, derrière le carreau du guichet, on n'entend pas ce que l'on dit de l'autre côté. Ici, l'accueil est sympathique, on est bien installé et c'est la convivialité”.

Cet état d'esprit, ils sont nombreux à le partager et plusieurs retraités mettent en avant les nouvelles lois qui sont examinées actuellement, qui demanderont un contrôle de plus en plus strict de la condition physique, et notamment des yeux. Pour faire de longues distances notamment, on va donc de plus en plus se tourner vers le train.

Des jeunes collégiens ont également pris l'habitude de prendre le train depuis Gamaches, Blangy... et ils règlent leur abonnement dans la boutique SNCF de la rue piétonne, sans citer les multiples clients demandant des renseignements pour leurs déplacements.

Cette nouvelle menace de disparition de service public risque donc cette fois de provoquer une levée de bouclier, alors qu'à défaut d'être à la gare, le train contribue à la vie de la rue piétonne.

La position de la SNCF

Dans un communiqué laconique, la SNCF souligne: “Compte-tenu de la présence à Eu de deux agences de voyages agréées pour la vente de prestations ferroviaires, la SNCF étudie le transfert de la boutique d'Eu vers la gare du Tréport.

La clientèle de la boutique d'Eu continuera de bénéficier des services SNCF au sein de la gare du Tréport grâce à la présence du personnel de spécialité commerciale de la boutique”.

Ce projet fera donc l'objet d'une communication ultérieure auprès des élus, de la clientèle et de la presse mais on peut se demander à présent quelle a été la motivation d'ouvrir avec tant de hâte ce magasin qui avait pris alors la place d'une épicerie fine à la décoration si attrayante.

 

22.02.2004

Bonjour,

On parle souvent des trains qui arrivent en retard. Savez-vous qu'il y a aussi des trains qui arrivent en avance ?

Dimanche 22 février 2004, le TGV 844 est parti de GRENOBLE avec un retard de 9 minutes, une accompagnatrice de voyageurs ayant tiré le signal d'alarme au départ car elle avait oublié de descendre à temps. Et pourtant, le TGV est arrivé en gare de PARIS - GARE DE LYON avec 3 minutes d'avance.

Quand la SNCF respecte ses engagements de régularité, cela mérite aussi d'être souligné.

Merci !

 

 

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